Montesquieu dit ‘Cherchons à nous accommoder à cette vie ; ce n’est point à cette vie à s’accommoder à nous’. Mais parfois il est difficile de s’adapter à ce qui se dresse sur notre chemin & malgré tous nos efforts c’est parfois insuffisant. Au final, nous tombons dans la monotonie & étouffons sous le poids du destin. Parfois il y a de ces gens qui ne sont seulement pas créés pour la simplicité, comparativement à ceux qui ont tout cuit dans le bec. Un certain quinze octobre, naquit un enfant qui appartenait à la classe des gens qui travaillent dur pour s’illusionner un semblant de bonheur. Ce jour-là, le temps semblait arrêter en Angleterre. La température était telle qu’on ne la sentait pas ; ni froide, ni chaude & il n’y avait aucun vent pour faire bouger les feuilles des arbres qui changent de couleur à cette période de l’année. La mère allait être mono parentale d’ici quelques heures, lorsqu’elle aurait finalement accouchée après des heures pénibles de travail avec complication. Le père venait d'un autre monde & leur histoire n'avait pas durée plus de quelques semaines. Il est parti sans même savoir qu'il allait être père. En fait, lui était un sorcier de sang-pur & elle, une simple moldu. La famille du père apprit qu'il s'était amouraché d'une étrangère à leur petit univers & l'avait menacé s'il ne mettait pas fin à cette relation. Elle, n'était même pas au courant de tout ça & s'imaginait qu'il devait être membre d'une société quelconque. L'enfant naquit finalement par césarienne, car il ne se présentait pas bien & cela devenait urgent ; il aurait dû naître deux semaines plus tôt. C'est comme si le bambin voulait repousser sa venue dans un monde qui ne lui serait pas favorable. Ce nouveau-né était une jeune demoiselle aux yeux émeraudes qui poussa un énorme cri, puis plus rien. Cet enfant, c'est moi. En naissant, je tuai ma mère qui ne survit pas à l'opération césarienne qu'un médecin avait exercé sur elle dans un monastère où elle s'était rendue. Elle habitait en campagne & n'avait pû se rendre à l'hôpital à temps ; le seul autre lieu entre chez elle & la ville était ce lieu religieux. Ma mère était seule au monde ; c'était une orpheline, tout comme moi maintenant d'ailleurs. Ma mère se nommait Baylee & elle souffla le nom Yseult lorsque je fus extraite d'elle. Silverstein me fut donné en nom de famille au hasard avec une base de données puisque les soeurs ne connaissaient pas celui de ma mère. Je restai au monastère pendant un an, étant un peu la mascotte des vieilles dames là-bas, mais après un temps, elles ne pouvaient plus financièrement s'occuper de moi & me laissèrent dans un orphelinat.

« Soeur Elisabeth, Silver a encore fait des trucs bizarres ! » Ce n'est pas rare qu'un autre pensionnaire me dénonçait, mais chaque fois je ne pouvais expliquer ce qui s'était passé. Déjà, cela avait commencé alors que je parlais à peine ; mon langage était donc peu développé. Alors, chaque fois je passais quelques heures en isolation & je passais un repas. En fait, lorsque j'avais des sautes d'humeurs, des choses autour de moi agissaient bizarrement ; tel un mur de pierre qui s'effondre ou un tas de paille qui prend en feu. Je savais que j'en étais réellement la source, mais je ne savais pas comment je provoquais tout ça. Chaque fois qu'une famille voulait partir avec moi, je faisais une crise, je me débattais & chaque fois quelque chose arrivait & décourageait les familles de me prendre. Normalement, plus un enfant vieilli, moins les gens veulent les adopter. Mais pour moi, ils voulaient la gamine à la chevelure auburn, à la peau laiteuse & aux yeux verts. Un matin, je devais avoir six ans, une famille vint me chercher, les papiers étaient déjà remplis & je n'avais plus d'autre choix que de les suivre. C'est une famille qui avait déjà adopté plusieurs gamins de l'orphelinat. Lorsque j'arrivai là-bas, ces autres enfants me regardèrent bizarrement. La qualité de vie dans cette famille était quelconque & le père ne cachait pas avoir des arrières pensées en regardant ses 'filles' il ne me toucha pas, mais c'est parce que je fuguai alors que j'avais sept ans. Famille d'accueil en famille d'accueil, je me forgeai bien vite un petit caractère.Je ne veux pas m'attacher aux gens, car ils déçoivent toujours, mais parfois je m'attache plus que je ne devrais & avant même de pouvoir monter un mur de pierre autour de moi. Je suis une personne sarcastique parfois, mais sans aucun doute très franche & directe ; parfois cela ne plait pas & sans m'en rendre compte je blesse des gens, mais je crois qu'au final, la franchise paye toujours. Je ne mens jamais. Lorsque j'ai quelque chose dans la tête, je ne l'ai pas ailleurs, car je suis obstinée, ambitieuse & légèrement obsessive. J'ai plus d'un tour dans mon sac pour y arriver. De famille en famille j'ai appris beaucoup sur la vie en général, mais aussi comment me débrouiller par moi-même. Je peux autant passer mes journées seule qu'en groupe. J'ai des allures innocentes de jeune fille bien tranquille, mais j'ai grandement de la difficulté à gérer ma colère & je manque de patience ; ou autant sur des sujets qui ne me concernent pas je peux rester stoïque. Un psychologue qui s'occupe de moi dit que j'ai des problèmes relationnels. Les gens m'aiment bien en général, mais moi j'ai de la difficulté à les comprendre, à gérer mes liens ou tout simplement à garder les gens auprès de moi. Qu'il pense ce qu'il veut le psy'. Je suis d'une bonne oreille, mais conseil ne sont pas toujours en or, mais je ne fais pas semblant de m'intéresser aux gens ; s'ils ne m'intéressent pas je les ignore tout simplement. Je suis constamment sur la défensive, j'ai vécu des choses qui ont laissé mon alarme interne de danger enfoncé.

Alors que j’avais neuf ans, j’étais de retour à l’orphelinat entre deux familles d’accueil, un couple vint me voir & me dirent des choses tirées par les cheveux. Selon eux, j’étais une sorcière, tout comme eux & qu’ils ne voulaient pas laisser une sorcière avec des moldus ou je ne sais plus comment ils avaient dit. C’est donc là que je trouvai finalement une famille avec qui je me sentais à ma place. Ils m’apprirent des tas de choses ; moi qui n’a jamais été douée à l’école, j’assimilai tout ce qu’ils m’apprirent. Je suis passionnée de magie, mais j’ai quelques difficultés d’apprentissage. Je suis très intelligente, mais pour arriver à de bons résultats il faut que je travail plus que la majorité des gens. J’aimais cette famille. Mais comme chaque fois que je sens que je m’attache trop, je panique. Une nuit, alors que je ne pouvais plus dormir après un cauchemar assez lourd, je sorti par la fenêtre de ma chambre du deuxième étage & sautai dans l’arbre qui était tout près. C’est le genre d’arbre qui fait des ombres effrayantes sur le mur de votre chambre la nuit. Une fois au sol, je me mis à courir aussi vite que je pu, ma petite jaquette collant sur moi par la force du mouvement, mes pieds nus s’écrasant dans l’herbe humide par la rosée fraîchement tombée. Je m’enfonçai dans la forêt derrière le grand manoir de ma nouvelle famille, courant aussi loin que mes jambes pouvaient me porter. Sans y penser, un cri sorti de ma bouche, provenant du plus profond de mon être. C’était un bruit que je ne m’étais jamais entendu faire auparavant. Courir fait ressortir des émotions enfouis en moi apparemment. Je criais pour qui veut l’entendre ; un cri plein de question & de reproche. Alors que toujours en mouvement je levai les yeux pour voir si je pouvais voir les étoiles au-delà de la cime des arbres, mon pied droit se prit dans une racine d’arbre & à la vitesse où j’allais, je fus projetée à trois mètres de là, ma tête se cognat sur une grosse roche au pied d’un grand saule, sûrement le plus vieil arbre de la forêt. Je perdis connaissance & c’est seulement plusieurs heures plus tard, alors que ma famille se rendait compte de mon absence qu’on vint s’occuper de moi. Je pris quelques jours à récupérer, mais normalement j’allais bien. Seulement quelques mois plus tard, je commençais à voir des choses ; des personnes qui ne devraient pas être là. Je croyais au départ que c’était peut-être un aspect du monde magique, mais en fait j’aurais pu être déclarée schizophrène si la femme qui me servait de mère n’aurait pas été alarmé par moi parlant toute seule. En fait, en me cognant la tête, j’avais développé une tumeur & je du me faire opérer. On vous a déjà charcuter le cerveau vous ? C’est effrayant. On ne peut pas savoir si on va se réveiller après l’intervention. Je passai quelques jours dans le coma, mais je retrouvai la forme. Ma famille me faisant promettre de ne plus recommencer & que si j’avais des craintes, de leur en parler. Mais je ne me confie pas. Je ne me plaint pas.

Août, je reçue la lettre que tous les jeunes sorciers de mon âge attendent. J'étais craintive, l'école & moi ça fait deux. N'empêche, je n'aurais pas à me soucier que de moi là-bas. Je ne suis à personne & cela m'enlève un poids chaque premier septembre jusqu'à l'été. Pour me tenir compagnie, je m'achetai un chat noir qui m'avait épié alors que j'étais passé devant l'animalerie. Il est tout à fait comme moi. Il a de l'énergie à revendre, mais il sent quand je ne vais pas bien & viens me bercer de ses ronronnements. Avec mon père, j'achetai ma baguette magique chez Ollivander sur le chemin de Traverse ; elle fait trente-trois centimètres de long, elle est sculptée en bois de saule, comme cet arbre qui me protégea des dangers de la forêt lors de ma perte de contrôle. En son centre se trouve un crin de licorne. Dans le train, je partageai un compartiment avec ma 'soeur' qui était déjà à Poudlard & ses amies qui ne m'aimaient pas d'ailleurs.

J'étais accotée contre la fenêtre du train, Demeter - mon chat - sur mes genoux que je flattais tout en étant perdu dans les montagnes qui se dessinaient devant moi au fil du trajet. J'aurais aimé être un animal & courir sans m'arrêter dans ce paysage à couper le souffle. Je n'avais toujours pas enfilé ma robe de sorcière, je portais un jean que j'avais troué au niveau des genoux à force de tomber & de ne pas faire y faire attention - je suis quelque peu maladroite. J'avais une camisole blanche & une petite veste en laine légère dans les teintes de rouge-rose pâle genre délavé. Je portais des botes de cowboy que je ne quitte pas souvent. Je m'habille toujours très simplement, l'apparence physique pour moi n'est pas une question de dernière mode, seulement le confort & la confiance. Je ne mettrais pas de bottes inconfortables seulement parce que tout le monde les portent.

Après la répartition, je mangeai avec appétit, faisant des rencontres parmi les gens de ma nouvelle maison, mais sans vraiment parler de moi. Je ne parle pas de moi. Le soir, j'étais exténué de tout ce qui s'était passé, autant de joie & d'excitation autour de moi, j'allais étouffer. Durant mes études, j'eue beaucoup de retenue ; les enseignants n'appréciant pas toujours mes critiques constructives & mes pertes de patience. L'un d'eux me conseilla même de me joindre à l'équipe de quidditch de ma maison en tant que batteur pour passer ma frustration sur les cognards. Je courais aussi. J'aime bien me lever tôt pour aller courir à la lisière de la forêt avant les cours. Au fil du temps, il se créa autour de moi un petit cercle d'amis & je pouvais dire que j'étais bien. Je travaillais beaucoup pour passer les examens, demandant parfois l'aide des plus vieux, mais jamais je ne trichai ; au même niveau que jamais je ne mens. Je suis fière du chemin que j'ai fait. Maintenant c'est ma dernière année, à moi les aspics, voyons comment je vais m'en sortir...

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Je suis le Choixpeau Magique,
le seul et l'unique.
Le grand chef de ces lieux,
qui décide de ton avenir mystérieux.

Maintenant, à ma question tu dois donner une réponse.

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