Les rayons chauds du soleil traversaient les nuages qui surplombaient l'étendue du domaine de Poudlard. Il faisait beau, et plutôt chaud pour un mois d'octobre ; et c'était d'autant plus étonnant qu'il fasse un tel temps en Angleterre, car l'affreux temps pluvieux de Grande Bretagne n'était malheureusement pas qu'une légende que les mauvaises langues des autres pays racontaient. C'était bel et bien un beau temps que nous offrait cette journée-ci. C'est d'ailleurs pour cette raison, que j'avais décidé de me poser dehors pour réviser mes cours d'Histoire de la Magie -contrôle oblige. Cette matière ne m'intéressait absolument pas, car l'histoire et moi, ça faisait quarante, au moins. Cela dit, si je voulais avoir une moyenne plus qu'acceptable, il fallait que je me remette sérieusement au travail.

Ce matin-là, je m'étais levée tôt, et oh ! miracle, de bonne humeur. Un grand sourire s'était fixé sur mon visage dit enfantin, et ne voulait pas me quitter. Cela dit, ça ne me dérangeait pas plus que ça, car j'aimais sourire et rire, c'était dans ma nature. Je m'était donc réveillée avant tout le monde, et j'étais allée me doucher, revêtant ensuite mon éternelle robe de sorcier noire, obligatoire à Poudlard, par dessus un simple jean et un t-shirt à manches longues. Je ne m'étais pas coiffée, car je n'aimais pas me regarder dans le miroir, à vrai dire j'en avais peur... J'avais donc simplement saisi un chouchou, et m'étais fait un chignon, enveloppant entièrement ma masse de cheveux chocolats. J'avais pris tout mon temps pour me préparer et lorsque je sortais de la salle de bain, je me rendis compte que mes "colocataires" étaients toutes réveillées. Certaines cherchaient leurs vêtements pour la journée, d'autres ouvraient avec difficulté leurs yeux encore à demi fermés. Je leur souris chaleureusement, avant de descendre les escaliers en sautillant, pour déboucher dans la salle commune de Poufsouffle, ma maison. J'y restais un moment, discutant avec des amis qui eux-aussi s'étaient levés de bonne heure pour profiter de cette journée ensoleillée. Une heure plus tard, environ, je sortais en compagnie d'autres Poufsouffle de la salle commune, mon livre d'Histoire de la Magie -qui avait tellement peu servi qu'il était dans un état parfait, et encore brillant- dans la main.

Ainsi, je sortais du château, croisant au passage d'autres sorciers. Certains étaient de Poudlard et d'autre d'Hannorth, car comme tout le monde le savait dorénavant, les bâtiments ayant été détruits par un tremblement de terre, les américains débarquaient chez nous, en Angleterre. Personnellement, je ne m'étais pas spécialement réjouie de cette nouvelle, car Hannorth et Poudlard avaient toujours été en compétition, en quelque sorte. Mais de toute façon, on ne m'avait pas demandé mon avis, alors je restais tranquillement dans mon coin, en compagnie de mes amis anglais, et laissais les choses se faire.

Des idées et pensées farfelues me traversaient l'esprit, comme toujours. Lorsque je marchais, je pensais à des choses bizarres. On m'avait toujours dit que c'était parce que j'avais une imagination débordante, alors je ne m'étais jamais empêcher de rêver éveillée en quelque sorte. À cet instant précis, je pensais à un chat violet, avec une énorme bouche, qui souriait bêtement perché sur son arbre. Il se contorsionnait, et disait des choses incompréhensibles. À dire vrai, je pensais que j'avais déjà entendu et vu cela quelque part, car dans le cas contraire, j'avais vraiment un problème : comment pouvait-on penser à des choses qu'on ne comprenait pas ? Sans m'en rendre compte, j'étais arrivée au lac qui bordait les environs de Poudlard. Le soleil se reflétait dans l'eau, et cela dégageait une chaleur très agréable. Je décidais ainsi de chasser mes idées farfelues, et de m'asseoir contre un arbre, pour penser à des choses sensées : l'histoire de la magie. Je m'asseyais lentement, en face du soleil, un paysage magnifique face à moi. J'ouvrais mon livre, en commençait à réviser le chapitre sur lequel porterait mon interrogation.

Un quart d'heure plus tard, à mon grand désespoir, je refermais vivement le livre en soufflant bruyamment : je m'ennuyais. Ce chapitre était stupide, et je me fichais éperdument de savoir l'histoire des trolls : à ce que je sache, je n'étais pas un troll ! Je pris mon visage de renfrognée, et éloignais mon livre de moi. Je surpris un rire derrière mon dos, puis une voix: « Je comprends que tu n'aimes pas l'Histoire de la Magie, mais à ce que je sache, ce pauvre livre ne t'a rien fait ! » La voix était douce, et elle ne m'était pas familière. Je décidais de me retourner, pour découvrir le visage de mon inconnu.